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Banque/ Assurance

Valorisation prudentielle des portefeuilles obligataires : quelle approche pour évaluer les risques

Thomas Verdin, Directeur associé du pôle Banques, apporte son éclairage dans Revue Banque sur la valorisation prudentielle des portefeuilles obligatoires.

Les ratios prudentiels utilisés pour surveiller les banques reposent sur des données comptables, qui ne sont disponibles que périodiquement et avec un délai, ce qui complique la gestion des portefeuilles et la conformité aux exigences prudentielles, notamment en période de crise financière.

Des tests de résistance périodiques ont été introduits pour évaluer la solidité financière des banques face à des chocs économiques, et celles-ci ont développé en plus des plans préventifs de rétablissement, des plans d’actions rapides à activer aussitôt les seuils d’alertes dépassés.

Toutefois ils ne garantissent pas une protection absolue en cas de crise plus sévère que prévue. Les réglementations renforcent les marges de sécurité pour résister aux chocs, ce qui peut entraîner des coûts excessifs. Et les valorisations basées sur la valeur comptable des positions avant une crise peuvent être trompeuses pendant une crise, car elles ne reflètent pas la valeur économique réelle au cœur de la crise.

Des mécanismes comme l’ajustement de valeur de crédit (CVA) et l’ajustement de valeur additionnelle (AVA) ont été intégrés dans les normes comptables et le cadre prudentiel. L’évaluation prudente permet d’obtenir une représentation plus réaliste de la valeur économique des actifs. Et l’EBA, via deux règlements en 2014 et 2016, a apporté des pistes pour établir l’AVA, avec des approches différentes selon la taille des banques, et don les exigences ont été dernièrement assouplies suite à la pandémie. En 2023, est à nouveau évoquée l’évaluation prudente des actifs financiers….

Avec la hausse des taux, l’importance de l’évaluation des portefeuilles obligataires est plus importante. Or, selon Thomas Verdin, l’évaluation prudente offre une approche plus stable, anticipant les risques et évitant des réductions brusques. Une étude de la Banque d’Angleterre souligne la réticence des établissements à utiliser leurs réserves de haute qualité en cas de tensions, en raison de contraintes réglementaires et de craintes quant à la perception du marché.

En conclusion, Thomas Verdin prône pour une utilisation plus récurrente de l’évaluation prudente pour les actifs financiers, en particulier les portefeuilles obligataires afin de renforcer la stabilité financière.

Découvrez son analyse complète sur Revue Banque et n’hésitez pas à contacter Thomas Verdin pour bénéficier de son expertise ou à découvrir notre équipe dédiée au secteur Banque & Assurance au sein du cabinet.